Episode 9 : No visa No Iran

Arrivee de nuit a Dogubayazit, la ville frontiere entre la Turquie et l’Iran. Plus

que d’autres villes frontieres, Dogubayazit semble concentrer les pires business…contrebande de l’alcool vers l’Iran…On est surpris de voir que la seule route qui mene a l’Iran est entierement occupee par des baraques et des epiceries qui ne vendent que de l’alcool . Tous les Turcs qu’on rencontre nous disent

qu’il n y a pas besoin de visa pour l’Iran. Mais histoire de mettre toutes les chances de notre

cote, on fait un petit arret relooking sur le bord de la route a environ 1km du poste frontiere : je mets ma chemise la plus blanche et Nadia son manteau islamiste. A la frontiere cote turc, un premier douanier me dit que sans visa pas d’entree en Iran…j’insiste et je lui explique que je veux seulement transiter par l’Iran…operation ping pong d’un bureau a l’autre mais je commence a les gonfler et ils finissent par appeller leur chef, un vieux turc

avec qui je me fais collegue tout de suite… Avec mon nouvel ami je vais a pied jusqu’au poste frontiere iranien pour glaner

quelques informations pendant que Nadia folle d’inquietude veille sur la merco en Turquie. Me voila clandestin en Iran. On tombe sur un douanier iranien barbu

et sec. Avec lui pas moyen

de discuter. No visa, No Iran…je lui explique avec mon accent a la Yasser Arafat : trrrransit trransit ! Je suis meme pret a lacher un bakchich, mieux un magnet de la merco…. mais je sens a son regard sur mes tatouages que le gardien de la revolution ne va pas aimer. C’est la premiere frontiere que la merco ne reussit pas a enfoncer sans visa…Pire c’est le retour en Turquie qui est maintenant compromis….notre cas est unique et les douaniers turcs ne savent pas comment le gerer : ils n’avaient jamais vu de francais revenir aussi

vite en Turquie….ca commence a etre du n’importe quoi : nous voila bloques entre deux frontieres en pleine nuit, d’un cote les portraits geants des ayatollahs et de l’autre les douaniers turcs qui en peuvent plus de moi et qui multiplient les tampons sur nos passeports…On s’en sort epuise. Desormais, pour rejoindre l’Azerbaidjan, il nous faut traverser la Georgie.

Proxima estation : Tbilissi en Georgie !

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