Catando a vida, de Marc Boucherot

Catando a vida, de Marc Boucherot, 20’

Catando a vida Synopsis : JoĂŁo Pessoa, capitale de l’Etat de ParaĂŻba au BrĂ©sil. Cette communautĂ© d’un millier d’ñmes trie les dĂ©chets pour les revendre Ă  des marchands de matĂ©riaux de rebut. C’est le plus bas niveau de l’échelle de l’économie parallĂšle brĂ©silienne. Ces personnes vivent dans des cabanes de tĂŽles ondulĂ©es et de cartons, et se nourrissent des dĂ©chets trouvĂ©s. C’est en partenariat avec le professeur Giovanni, anthropologue de l’universitĂ© fĂ©dĂ©rale de JoĂŁo Pessoa que ce documentaire a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©. Celui-ci rĂ©alise une thĂšse sur les petites mains de l’économie de survie (dans le domaine du recyclage de matĂ©riaux en tout genre) au BrĂ©sil. Il montre les diffĂ©rentes Ă©tapes du tri et de la sĂ©lection des matĂ©riaux, les conditions inhumaines de survie de ces individus et l’énorme problĂšme Ă©cologique que ce site crĂ©e.

Digressions autour de films présentés :

Catando a vida, de Marc Boucherot.

LES REPERCUSSIONS DU FILM :

A la suite des prises de vue rĂ©alisĂ©es en 2000 Ă  la demande du professeur de l’UFPB Giovanni Souza sur la rĂ©alitĂ© des collecteurs d’ordures du site du Roger, il Ă©tait incontournable pour Marc Boucherot d’y retourner, afin de constater l’Ă©volution de la situation

Lors de son retour en fĂ©vrier 2002, la situation a considĂ©rablement Ă©voluĂ©, tout d’abord grĂące aux images faites par Marc en 2000, le professeur Giovanni Souza de Lima a pu faire prendre conscience aux autoritĂ©s et Ă  la presse locale de la gravitĂ© de la situation humaine et Ă©cologique du site.

A la suite de la diffusion du documentaire, il y a eu un regain d’Ă©nergie de la part des travailleurs et des associations qui les soutiennent pour revendiquer de nouveau des moyens plus dĂ©cents de travail et de survie. Les travailleurs de matĂ©riaux de recyclage (ASTRAMAR) qui habitent sur le dĂ©potoir ou dans la favela du HESS, contigu Ă  la dĂ©charge ont gagnĂ© en investissant les locaux de la PrĂ©fecture de JoĂŁo Pessoa et en manifestant dans les rues de la capitale.

Un programme a Ă©tĂ© mis au point par le gouvernement de l’Etat, rĂ©pondant plus ou moins aux demandes des « catadores » (chercheurs de poubelles):

-Le relogement partiel des gens qui vivaient jusqu’Ă  prĂ©sent dans la dĂ©charge et se nourrissaient de dĂ©tritus. Mais malheureusement ce relogement s’est effectuĂ© dans des conditions proches de celles du dĂ©potoir (environnement trĂšs violent dĂ» Ă  l’insalubritĂ© et Ă  la promiscuitĂ© et surtout dĂ» Ă  l’abandon total des pouvoirs publics).

-L’interdiction de travailler pour les mineurs de moins de 15 ans avec obligation d’aller Ă  l’école (faute de quoi, on supprime Ă  la famille la bourse dĂ©risoire qui leur est allouĂ©e).Avec la menace de prison si les enfants sont pris en train de travailler sur le dĂ©potoir par la police qui veille 24 h sur 24.

-La construction d’un mur d’enceinte dissuasif tout autour du lieu.

-Le retrait définitif des animaux que certains éleveurs urbains nourrissaient sur la décharge (porcs) pour des raisons économiques.

-la construction d’une centrale de captation afin d’organiser un tri sĂ©lectif fait directement par les « Catadores », Ă©vitant au passage les intermĂ©diaires (atraversadores) qui achetaient jusque lĂ  de façon obligatoire et rĂ©pressive les matĂ©riaux triĂ©s par les catadores pour les revendre jusqu’Ă  100 fois plus cher Ă  quelques mĂštres de lĂ  aux « vendadores »(vendeurs). 
A terme, la dĂ©charge devrait d’ici quelques annĂ©es disparaĂźtre pour ĂȘtre transfĂ©rĂ©e ailleurs, mais le problĂšme reste insoluble car aucune autre commune avoisinante ne veut de ce « cauchemar Ă  ciel ouvert ». -Le problĂšme reste dans son intĂ©gralitĂ© pour les dĂ©chets hospitaliers, toujours stockĂ©s dans des tranchĂ©es Ă  l’air libre, sans aucun traitement de dĂ©contamination au prĂ©alable et de maniĂšre totalement illĂ©gale et sur lesquelles les autoritĂ©s ferment les yeux.

 

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