La merco a pu quitter Telechiu et a pris la direction de Kosice en Slovaquie, la seconde ville qui sera capitale europĂ©enne de la culture en 2013 en mĂŞme temps que Marseille. Kosice : de loin la ville la plus dĂ©primĂ©e que nous ayons traversĂ©e, un petit Gdansk au mileu d’un grand village. En arrivant, on tombe très vite sur l’immense chantier “Kosice 2013”. Tout autour du chantier, des grandes photos de Marseille prises par des artistes slovaques.Dans l’atmosphère de cette ville genre fin du monde, les photos de Marseille ont l’air de publicitĂ© pour le club med. Juste Ă  cĂ´tĂ© du chantier, une vieille salle de spectacle soviĂ©tique en ruine squattĂ©e par un groupe d’enfants des rues…que des roms. Ils se dĂ©foncent Ă  la colle, assis sĂ©rrĂ©es les uns contre les autres dans un canapĂ© au milieu de la scène. Entre la planète des singes et un mauvais Lynch. Impossible de distinguer les filles des garçons… Ils tournent le dos Ă  un immense mur dĂ©chirĂ©. De lĂ  une vue imprenable sur le chantier “Kosice 2013” et les photos de Marseille. Le lendemain, on prend la route pour Zagreb en Croatie. A Zagreb, des pubs partout sur les murs qui annoncent l’expo de Gilbert and Gilles au musĂ©e d’art contemporain. Je me dis que c’est l’occasion d’une dernière petite action de pirate. Après tout la merco a enfoncĂ© pas mal de frontières pendant ce voyage…il ne lui reste plus qu’à forcer les portes du musĂ©e…pas pour y mourir. Au contraire. Pour perturber (dixit Paul Ardenne). Sans prĂ©venir, je dĂ©barque girophare allumĂ© et je prend la rampe qui mène Ă  la grande estrade du musĂ©e. Je commence Ă  installer les lettres “Danser” quand arrivent les mecs de la sĂ©cu qui ont pas vraiment envie de rigoler. Une minute après c’est la police qui est lĂ . Nadia me promet un divorce Ă  l’amiable si on s’en sort. Heureusement, Leila, conservatrice du musĂ©e sort de son bureau. Pour plus de crĂ©dibilitĂ©, je lui montre mon book constituĂ© principalement des articles de presse de Benoit Gilles et Laurent d’Ancona (Merci les gars). Tout va bien…la merco comme outil de perturbation…ça lui plait. Elle s’installe au volant et prend la pause pour la photo.

L’exposition sauvage finie, on prend la route pour Lubjana en Slovénie où je retrouve le temps d’une soirée arrosée mes vieux amis de Metalkova (une ancienne

usine occupĂ©e par des artistes). Bon lĂ  c’est bon …il faut vraiment rentrer…on a plus un rond. Un dernier crochet par Venise pour Ă©viter le divorce et retour Ă  Marseille. ULTIMA ESTATION : MARSEILLE

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